Les traitements
Par Jacques Emmery, Docteur en médecine générale, vice-président de l’ordre des médecins tarnais.
La spécifité du FIRES réside dans sa résistance aux traitements anti-épileptiques (ou anticomitiaux), ce qui en fait sa gravité. Il n’en reste pas moins que l’association de plusieurs thérapeutiques anti-comitiales (en moyenne 3, parfois 4 ou même 5) en phase chronique permet d’atténuer la fréquence des crises et surtout leur intensité mais ils ne sont pas dénués d’effets secondaires.
La place du régime cétogène: c’est un régime alimentaire à forte teneur en lipide et faible teneur en glucides et protéines. Il est indiqué dans la prise en charge de certaines épilepsies pharmaco-résistantes et de certaines maladies métaboliques. Ce régime consiste à limiter voire éliminer certains aliments comme le pain, les céréales, pâtes, lait, bonbons… Le régime mime l’effet physiologique de la faim (la cétose).
Le corps utilise alors l’énergie des matières grasses (les lipides) en les transformant en corps cétoniques.
Le mécanisme d’action de ce régime sur l’EME du FIRES n’est pas encore bien connu mais il semblerait qu’il apporte de l’énergie aux neurones dont les mécanismes de régulation du glucose sont perturbés par l’EME. Une étude réalisée dans le service de Neuropédiatrie de l’Hôpital Necker à Paris (Pr Dulac, Pr Nabbout) portant sur 9 enfants a montré une action significative de ce régime sur la réduction de la fréquence des crises, mais très inégale. Cependant la mise en place, l’administration et la surveillance de ce régime sont très réglementés et surtout très contraignants, ce qui limite quelque peu son utilisation.