•  Mieux comprendre l’état de mal épileptique réfractaire, pour mieux le soigner

     

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    Diminuer le taux de cholestérol dans le cerveau :

    une nouvelle stratégie thérapeutique ciblée porteuse d’espoir ?

    L’état de mal épileptique (EME) est une crise d’épilepsie continue ou une succession de crises sans reprise de conscience sur une période de 5 à 15 minutes. L’EME est un symptôme dévastateur du FIRES / NORSE, commun à de nombreuses pathologies neurologiques.

     

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    Paratonnerre, créée en juillet 2012 par des parents après la maladie de leur enfant, a été la première association dans le monde dédiée au syndrome de NORSE / FIRES.

     

    Le NORSE / FIRES est un syndrome qui touche des enfants et jeunes adultes sans antécédent particulier. L’acronyme NORSE signifie NEW Onset Refractory Status Epilepticus. L’acronyme FIRES (Febrile infection- related epilepsy syndrome) n’a pas été choisi au hasard. Il représente l’inflammation dévastatrice à l’oeuvre dans le cerveau des enfants. Quelques jours après un épisode fébrile banal, des crises épileptiques apparaissent chez un enfant jusque-là en bonne santé.

     

    Ces crises augmentent en fréquence et en intensité jusqu’à entraîner un coma épileptique.

    Cette phase aigüe, qui peut durer plusieurs mois et pendant laquelle les enfants et adultes sont pris en charge en réanimation,

    est suivie d’une phase chronique marquée par une épilepsie pharmaco-résistante sévère et une dégradation cognitive et motrice progressive.

     

    L’état de mal épileptique (EME) est l’une des principales urgences neurologiques. Il concerne chaque année, en France, près de 20 000 enfants et adultes. 25 % des patients concernés sont réfractaires aux traitements antiépileptiques. Ils doivent être pris en charge en réanimation pour recourir à une anesthésie générale. On observe 10 à 40% de décès liés à l’EME. Les enfants et adultes atteints du syndrome de NORSE/FIRES présentent le pronostic le plus défavorable.

    Les statines : une nouvelle stratégie de neuroprotection dans les états de mal épileptique réfractaire?

    Porteurs de projets

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    Enjeux du projets

    Il n’existe actuellement aucun consensus international pour la prévention des lésions neurologiques liés à l’EME, et leur origine reste

    mal comprise.

     

    L’homéostasie lipidique pourrait être impliquée dans la toxicité des EME. Nous avons mis en évidence, chez les patients et

    dans un modèle animal d’EME, une synthèse de cholestérol accrue au niveau cérébral et périphérique et une accumulation de cholestérol dans les tissus. Or, l’accumulation de cholestérol dans les neurones a été montrée toxique et responsable du développement de crises d’épilepsie.

     

    L’accumulation délétère de cholestérol dans les neurones et les séquelles résultantes pourraient être prévenues en diminuant la concentration cérébrale en cholestérol. Plusieurs études in vitro ont rapporté un effet protecteur de la simvastatine sur des cultures de neurones exposées au NMDA.

     

    Nous souhaitons désormais réaliser une étude pilote chez l’homme, pour évaluer l’efficacité de la simvastatine dans la prévention des lésions cérébrales hippocampiques et des séquelles neurocognitives résultant d’un état de mal épileptique réfractaire.

     

    Phases du projet

    Notre étude sera menée de façon multicentrique (quatre services de éanimation et neurologie au sein des hôpitaux franciliens, Pitié-Salpêtrière, Bichat, Sainte Anne et Rothschild), prospective et contrôlée (la moitié des patients recevront la simvastatine sous forme soluble à la dose 1 mg/kg/jour et l’autre moitié des patients recevront une solution contrôle).

     

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    Cet essai se déroulera avec 28 patients pargroupe afin de réduire la durée de l’étude tout en maintenant la fiabilité des résultats et un niveau de sécurité optimal. L’efficacité de la simvastatine sera évaluée dès la fin du traitement à l’aide d’un marqueur biologique, la Neuron Specific Enolase (NSE). Ce marqueur, témoin de la souffrance des neurones, sera dosé de façon quotidienne jusqu’à une semaine après l’arrêt des crises sans sédation. Nous calculerons le ratio de NSE comme la somme des concentrations sériques de NSE sur la durée de suivi. Le traitement sera considéré comme efficace s’il permet de réduire de 25% le ratio des concentrations de NSE.

     

    Contributeurs du projet

    Cette étude, portée par le Dr Aurélie Hanin,pharmacienne, docteur en sciences et le Pr Vincent Navarro, neurologue, responsable de l’Unité d’épilepsie à la Salpêtrière et codirecteur d’une équipe de recherche à l’ICM, a été construite en collaboration avec l’Unité de Recherche Clinique de l’hôpital Pitié-Salpêtrière et l’Agence Générale des Équipements et Produits de Santé de l’Assistance Publique des Hôpitaux de Paris (AGEPS).

     

    Besoins logistiques et humains

    La réalisation de cet essai clinique nécessitera une logistique matérielle et humaine :

    L’essai clinique se déroulera dans quatre centres de référence pour la prise en charge de l’état de mal épileptique réfractaire (Hôpital Pitié-Salpêtrière, Hôpital Bichat, Hôpital Sainte Anne, Fondation Rothschild). Les patients auront une prise de sang quotidienne et les échantillons de sang devront être centrifugés et congelés dans les 2h suivants leur prélèvement. Par conséquent, nous devrons disposer dans chacun des centres participants au projet d’une centrifugeuse et d’un congélateur à -80 degrés.

    Du temps de technicien d’étude clinique (TEC) et d’assistant de recherche clinique (ARC) devra être financé pour chaque centre.

    Les échantillons prélevés à l’hôpital Bichat devront être transportés, congelés, à l’hôpital de la Pitié-Salpêtrière, où ils seront dosés.

    Budget

     

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