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Mieux comprendre l’état de mal épileptique réfractaire, pour mieux le soigner
Diminuer le taux de cholestérol dans le cerveau :
une nouvelle stratégie thérapeutique ciblée porteuse d’espoir ?
Les statines : une nouvelle stratégie de neuroprotection dans les états de mal épileptique réfractaire?
Porteurs de projets
Enjeux du projets
Il n’existe actuellement aucun consensus international pour la prévention des lésions neurologiques liés à l’EME, et leur origine reste
mal comprise.
L’homéostasie lipidique pourrait être impliquée dans la toxicité des EME. Nous avons mis en évidence, chez les patients et
dans un modèle animal d’EME, une synthèse de cholestérol accrue au niveau cérébral et périphérique et une accumulation de cholestérol dans les tissus. Or, l’accumulation de cholestérol dans les neurones a été montrée toxique et responsable du développement de crises d’épilepsie.
L’accumulation délétère de cholestérol dans les neurones et les séquelles résultantes pourraient être prévenues en diminuant la concentration cérébrale en cholestérol. Plusieurs études in vitro ont rapporté un effet protecteur de la simvastatine sur des cultures de neurones exposées au NMDA.
Nous souhaitons désormais réaliser une étude pilote chez l’homme, pour évaluer l’efficacité de la simvastatine dans la prévention des lésions cérébrales hippocampiques et des séquelles neurocognitives résultant d’un état de mal épileptique réfractaire.
Phases du projet
Notre étude sera menée de façon multicentrique (quatre services de éanimation et neurologie au sein des hôpitaux franciliens, Pitié-Salpêtrière, Bichat, Sainte Anne et Rothschild), prospective et contrôlée (la moitié des patients recevront la simvastatine sous forme soluble à la dose 1 mg/kg/jour et l’autre moitié des patients recevront une solution contrôle).
Cet essai se déroulera avec 28 patients pargroupe afin de réduire la durée de l’étude tout en maintenant la fiabilité des résultats et un niveau de sécurité optimal. L’efficacité de la simvastatine sera évaluée dès la fin du traitement à l’aide d’un marqueur biologique, la Neuron Specific Enolase (NSE). Ce marqueur, témoin de la souffrance des neurones, sera dosé de façon quotidienne jusqu’à une semaine après l’arrêt des crises sans sédation. Nous calculerons le ratio de NSE comme la somme des concentrations sériques de NSE sur la durée de suivi. Le traitement sera considéré comme efficace s’il permet de réduire de 25% le ratio des concentrations de NSE.
Contributeurs du projet
Cette étude, portée par le Dr Aurélie Hanin,pharmacienne, docteur en sciences et le Pr Vincent Navarro, neurologue, responsable de l’Unité d’épilepsie à la Salpêtrière et codirecteur d’une équipe de recherche à l’ICM, a été construite en collaboration avec l’Unité de Recherche Clinique de l’hôpital Pitié-Salpêtrière et l’Agence Générale des Équipements et Produits de Santé de l’Assistance Publique des Hôpitaux de Paris (AGEPS).
Besoins logistiques et humains
La réalisation de cet essai clinique nécessitera une logistique matérielle et humaine :
L’essai clinique se déroulera dans quatre centres de référence pour la prise en charge de l’état de mal épileptique réfractaire (Hôpital Pitié-Salpêtrière, Hôpital Bichat, Hôpital Sainte Anne, Fondation Rothschild). Les patients auront une prise de sang quotidienne et les échantillons de sang devront être centrifugés et congelés dans les 2h suivants leur prélèvement. Par conséquent, nous devrons disposer dans chacun des centres participants au projet d’une centrifugeuse et d’un congélateur à -80 degrés.
Du temps de technicien d’étude clinique (TEC) et d’assistant de recherche clinique (ARC) devra être financé pour chaque centre.
Les échantillons prélevés à l’hôpital Bichat devront être transportés, congelés, à l’hôpital de la Pitié-Salpêtrière, où ils seront dosés.
Budget
Association Paratonnerre
75 rue Boissière
75116 PARIS
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